Le cerveau s’emmêle les pinceaux. Quand on prend une position qui nous comprime les vaisseaux sanguins, le sang ne circule plus correctement. Le cerveau ne tarde alors pas à nous dire « ce serait bien de bouger un peu ». C’est l’engourdissement. Lorsque nous daignons changer de posture, le sang se remet à circuler…mais doucement. Le temps que le retour à la normale s’opère, le cerveau ne sait plus trop où en sont les choses. D’un côté la compression n’est plus là, mais de l’autre le sang ne circule toujours pas bien. Du coup, il envoie deux signaux simultanément : « c’est rétabli, tout va mieux» et « ça ne circule pas, ce n'est  pas bon ». La superposition de ces deux messages nerveux contradictoires perturbe le cerveau. Résultat : on a l’impression que de petits insectes se baladent sous notre peau. La réaction habituelle est de se mettre à gigoter dans tous les sens. C’est pour ça qu’on dit de quelqu’un qui ne tient pas en place qu’il a des « fourmis dans les jambes ».

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Texte publié dans la rubrique "Le pourquoi du comment" du Télé Poche n°2639 du 10 au 16 Septembre 2016.